Plus haut que le Mont-Cassel, le terril de Loos-en-Gohelle, le plus haut d’Europe, culmine à 187 mètres.
Comme le terril de Loos-en-Gohelle, les cônes jalonnent le paysage du bassin minier. Vestiges visibles de près de 150 ans d’activité minière, ils indiquent la proximité des anciens carreaux de fosses. Incontournables éléments du patrimoine industriel et culturel de la région, ils sont un symbole fort de l’histoire industrielle du Nord et du Pas-de-Calais. Les gens du nord de la France y sont attachés et soutiennent la candidature du bassin minier au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui illustre leur volonté de valoriser ces friches industrielles.
Vue panoramique 360° animée, des terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, cliquez sur l’image ci-dessous.

Les terrils sont le résultat de l’accumulation des « STERILES » résidus de schiste et de grès, extraits avec le charbon. Après avoir été triés ils sont répandus à proximité de la fosse. Ces entassements souvent conique peuvent être de forme plate « TABULAIRE ». Les deux pyramides noires de la base 11/19 sont accompagnées d’un troisième terril formant un plateau. Au centre de ces accumulations est aménagé un profond bassin de décantation. Les terrils tabulaires sont les plus anciens. Au début de l’exploitation les berlines était tirées par des chevaux, la pente ne devait pas être trop raide. Avec l’apparition des systèmes de treuils et chemins de fer, ils ont prit une forme conique comme ceux du 11/19 à Loos-en-Gohelle. On posait alors directement des rails sur la pente, et l’on prolongeait le « SKIP » à mesure que la hauteur augmentait.

On compte environ 600 terrils de formes diverses. Les idées de reconversions de ces sites ne manquent pas. La piste de ski de Noeux-les-Mines est aménagée sur le flanc d’un terril. Le plus haut terril de Loos-en-Gohelle du 11/19 accueille les parapentes. D’autres disparaissent sous la végétation, ils ont été colonisés par une importante diversité de plantes souvent importées par l’exploitation minière. Par exemple, les mineurs jetaient leurs trognons de pommes ou de poires dans les wagonnets, les terrils abritent aujourd’hui une centaine de variétés de poiriers et de pommiers .

En plus de la chaleur interne qui se dégage d’un terril, la face sud grâce à sa couleur sombre est plus chaude que les environs, ce qui contribue à la diversité écologique de ces sites.
Pour compléter cette information, vous pouvez consulter « La chaîne des terrils » , une page très détaillée concernant la faune et la flore présentes sur les terrils et le site » Autour du Louvre de Lens« .